Seance Pleniere au Sahara 2006 Organisée par Algoé
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LES ENTRETIENS
Gérard Debrinay
- Une convention 2006 au Sahara, avec des invités comme LB, Hedi Bel Hadj Brahim et MOD, il fallait que le sujet en vaille la peine et le sujet en l’occurrence, c’est rien moins qu’Algoé. Alors pourquoi un tel détour pour un retour sur soi et pourquoi là ?
- le désert et l’océan, le moment pour l’entreprise cliente où l’on va travailler le projet
- mais aussi pour nous le contexte : environnement , pourquoi chacun veut se différencier ; comprendre dans cet environnement qui bouge, ce que nous sommes.
- « nous avons des traits uniqes ; ce que nous sommes fondamentalement ; il y a une algoé way, etc. »
- et justement vous êtes quoi fondamentalement… ?
- une société de conseil en management et surtout en management de projets. ;
- notre clientèle, etc.
« Et notre base line l’explique… »
- D’accord mais est-ce là la marque Algoé ; l’accroche n’est pas le tout de la marque ; une marque c’est un contenu, c’est un univers propre, un territoire imaginaire fondé sur données très concrètes. Le travail mené par Algoé sur elle-même, (les mots de Gamma et le visuel dit de la montagne) et plus particulièrement sur son métier au printemps dernier vous a conduit à illustrer votre activité avec la métaphore du guide et de la cordée. Vous évoquez même parfois l’ «Algoé Way ». C’est quoi ? En quoi faites- vous différemment et mieux votre travail que les autres ?
- je reviendrai sur la « différence » projet, essentielle à mes yeux ;
- mais l’Algoe Way, le désert et le guide : il y a deux niveaux : ce que nous apportons dans le conseil d’une part (expérience, séniorité, kilométrage) et dans l’accompagnement d’autre part (implication, engagement, disponibilité)
- Algoé parcourt depuis 50 ans l’espace du conseil : ça a sans doute, pour filer la métaphore, laissé des traces. Une empreinte qui fait qu’on la repère et qu’on la trouve quand on la cherche. Vous avez donné deux jambes d’Algoé et tout à l’heure évoquiez le Projet. Mais aujourd’hui quelle trace voulez-vous laisser, quelle marque voulez-vous imprimer pour reprendre le thème de cette convention ? A quoi voudriez-vous qu’on la reconnaisse, cette trace ?
- le Projet
- l’unique : dessein – dessin
- Qu’attendez-vous de cette Convention ?
Laurent Bourgnon
- Bonjour, LB ; si vous n’avez plus le record de la R du R, il vous reste quand même un inégalé résultat, celui de l’avoir gagné à deux reprises ; si avec vous on pense mer, il faut aussi penser désert ; vous le connaissez bien pour l’avoir parcouru avec le PD. Au début de cet entretien, je voudrais d’abord vous
demander : vous êtes en général seul, en mer et vous acceptez de venir dans le désert pour un groupe qui vous demande de vous associer à ses réflexions ? Pourquoi ?
- Justement comment abordez- vous chacune de vos nouvelles traversées, et puis ensuite comment abordez vous l’élément auquel vous allez vous confronter ? Vous êtes à la veille d’une nouvelle aventure avec le 38 mètres….
(Le rapport n’est pas dans l’affrontement avec les éléments mais l’humilité/ Comprendre, s’adapter)
- Qu’est-ce qu’il y a de plus difficile dans le choix d’une route ? C’est quoi choisir une bonne route ?
- Ce qu’il faut faire ou ne pas faire en situation pour vous de crise sérieuse, de difficulté ?
- Si je reste sur la mer, bien sûr on a aujourd'hui des techniques de repérage (GPS, autres qui facilitent les choses) mais au - delà comment gardez vous le cap, quels sont vos moyens de repérages ?
- Vous avez navigué seul très tôt. Aujourd’hui par rapport à ce très jeune navigateur, qu’est-ce qui vous rend plus sûr de vous ? C’est quoi l’expérience ?
- Quelque part, quand vous sentez vous bon, performant, c’est quoi être performant pour vous, dans votre métier de navigateur des eaux ou des sables ?
- Vous arrive t il sur terre de retrouver des sensations comme celles , fortes, que vous connaissez en mer ? A quelles occasions ?
- De ce que vous avez entendu de GDR, qu’est- ce qui vous concerne dans la métaphore du guide ? En quoi vous sentez vous proche de gens qui en accompagnent d’autres pour les amener à bon port.. ?
- Comment êtes vous avec vos partenaires, car vous êtes peut - être seul en mer mais pas le reste du temps avant ou après…. Qu’est ce qui fait pour vous la garantie d’une bonne relation, sa fiabilité.
(Être reconnu et choisi ; sens de l’équipe ; jamais vraiment seul)
Hédi Bel Hadj Brahim
- Vous êtes issu d’une grande famille de chameliers sédentarisés à Douz, vous continuez dans les conditions d’aujourd’hui à parcourir ce désert dont vous êtes un connaisseur savant. En quelque sorte un guide moderne et cultivé. Alors je voudrais d’abord qu’en quelques mots vous nous disiez ce qu’est ce désert où nous sommes ici et le désert en général : le vide ? le néant ? Un milieu hostile qu’il fallait en franchir et faut toujours franchir au plus vite ?
- Aujourd’hui il n’y a plus depuis au moins une cinquantaine d’années de caravanes ; alors c’est quoi être guide en 2006 ?
( l’expertise d’un milieu, la connaissance subtile et approfondie de quelque chose que les autres ne maîtrisent pas, capacité à révéler, interpréter, utiliser comme points d’appui pour avancer dans le projet)
- J’aimerais que vous nous parliez du travail du guide, de celui qui conduit la caravane, qui emmène son chargement jusqu’à la destination fixée :
- Comment se repérait il, ou se repère t il encore aujourd’hui si son GPS est en panne ; y a t il des méthodes, des trucs ?
- Comment avez- vous appris ?
- Peut – on parler d’une science du désert ?
- Comment reconnaît- on un bon guide, un vrai expert en qui l’on fait confiance ?
- Gérer un gros problème : comment faites- vous face à une grosse difficulté dans le désert : une perte de repère, une tempête ?
(La maîtrise experte, la capacité à rassurer, dominer une situation, etc)
- Vous avez créé un Centre d’Etudes et de Recherches à Douz ; pourquoi ?
- Pendant un instant, je voudrais que vous soyez le consultant d’Algoé : si vous deviez leur faire 2 suggestions pour qu’ils soient encore meilleurs dans leurs activités et sur la base de votre expérience et de votre véritable culture du désert que leur diriez-vous ?
Marie-Odile Delacour
- Avec vous qui écrirez sur cette convention j’aimerais que nous partions plutôt sur la trace ; vous avez rendu vie à de nombreux textes d’ Isabelle Eberhardt, vous avez arpenté le désert et fait des rencontres, suivi des pistes, retrouvé les empreintes. Qu’avez- vous appris dans ces rencontres et expériences sur le fait de remonter une piste, de retrouver la trace et de la reconnaître ?
(Reconnaître une empreinte, parce que justement elle a bien des signes distinctifs, expertise de celui qui choisit, spécificité de celui qui est choisi)
- A travers le personnage d’Isabelle Eberhardt que vous avez contribué par vos écrits à faire mieux connaître, qu’avez vous appris sur cette révélation foudroyante de l’autre, cet appétit de connaissance de l’autre , encore plus autre qu’aujourd’hui, qui ont été les siens dans son rapport avec le désert, avec une tout autre culture que la sienne ?
( la disponibilité, l’ouverture à l’autre, la passion pour)
- Un mot sur le guide, la connaissance de ce milieu du désert, une expérience, une anecdote ?
( la clôture végétale près du puits au point de rencontre des vents ; l’expertise, la culture, l’expérience
Fin des entretiens et début du débat avec la salle
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