Grand Erg Oriental

Grand Erg Oriental

Charles de Foucault

Charles de Foucault

 

Né à Strasbourg en 1858 d'une vieille famille chrétienne, Charles de Foucauld tombe orphelin dés son plus jeune âge Elevé par un de ses oncles, il entre à Saint-Cyr, puis à l'Ecole de Cavalerie de Saumur.
En mai 1881, il participe à une campagne de huit mois dans le Sud oranais où il se révèle un soldat et un chef de grande classe.
Cette nouvelle vie éveille en lui le goût des grandes explorations pour lesquelles Livings-tone et Stanley venaient de passionner l'univers.
Les cités interdites du Maroc sont là, à sa portée, et le 10 juin 1883, de Foucauld, déguisé en juif nord-africain, quitte Alger.
Au cours de l'audacieux voyage d'un an qu'il relatera plus tard dans sa «Reconnaissance au Maroc», il parcourt 3 000 km dans un pays jusqu'alors inconnu et fait, sans le savoir, son apprentissage d'ascétisme.
De retour à Paris, Charles de Foucauld connaît l'abbé Uvelin, vicaire à l'église de Saint Augustin, et subit une seconde crise religieuse provoquée sans doute par le spectacle de la foi des populations musulmanes rencontrées au Maroc. La fin d’octobre 1886 voit sa conversion.
Charles de Foucauld s'efforce alors de modeler sa vie sur celle de Jésus-Christ et de l'imiter dans son humilité. Il se retire à la trappe de Notre-Dame des Neiges, puis à celle de Cheikhlé, dans le Proche-0rient, puis à Nazareth ; il est ordonné prêtre à Viviers en 1901.
Il se dirige alors vers Beni Abbés à la porte du Maroc où il espère toujours entrer, mais cette joie ne lui sera pas accordée.
Brusquement, il apprend que les Touaregs du Hoggar viennent de faire leur soumission à la France. C'est pour l'homme de Dieu un monde mystérieux et jusqu'alors interdit qui vient de s'ouvrir.
Sur une suggestion de son ami Laperrine, il part pour vivre au milieu de ce peuple, alors l'un des plus pauvres du monde. L'Ermite du Hoggar.

Aprés avoir parcouru le Hoggar, il arrive à Tamanrasset en août 1905. Ce n'était alors qu'un «arrem» d'une vingtaine de huttes disséminées dans le lit de l'oued. Il se construit un premier ermitage de dimensions exiguës (2.75 mx 1,75 m) qu'il devra remplacer en 1910 par celui qui existe encore au sud de l'oued.
Au cours de cette même année, il se construit. sur le plateau de l'Assekrem, un autre ermitage pour passer l'été dans un site exceptionnel dont la beauté impressionnante favorisait ses méditations.
Au Hoggar, Charles de Foucauld poursuit son travail intellectuel de Bénédictin. Afin de pouvoir être d'un plus grand secours aux Touaregs qui lui rendent visite, il apprend leur langue. Il écrit le premier dictionnaire français-tamahaq et recueille plus de 6 000 vers des poésies touarègues traditionnelles.
Le Père Charles de Foucauld devait connaître le martyre le 1 décembre 1916. Au cours de la guerre de 1914, le Hoggar était reste très calme. Mais les troubles qui se firent jour en Tripolitaine avaient été à l'origine d'un soulèvement de la tribu des Senoussites. Les méharistes touarègues étant partis châtier les auteurs de razzias dans le Sud marocain, le Hoggar se trouvait à peu près vide de troupes.
Les dissidents senoussites apparurent à Tamanrasset le 1 décembre à la tombée de la nuit. Ils recrutèrent pour leur coup de main un cultivateur nommé El Madani. Ce dernier appela le Pére hord du bordj qu'il avait fait élever pour abriter éventuellement les habitants du village et dans lequel il conservait quelques armes dans ce but.
Aussitôt saisi on lui attache les mains derrière le dos et on le laisse à genoux sur l'étroit terre-plein qui sépare la porte de son muret de protection. Tout à coup, une des sentinelles don-ne l'alarme en annonçant la venue des militaires de Fort Motylinsky.
Les Senoussites se portent en hâte vers le lieu d'où proviennent ces appels en laissant un gardien prés du «Marabout chrétien». Une fusillade éclate. Le gardien approche alors le canon de son fusil de la tête du Pére de Foucauld et fait feu

La chapelle du Pére de Foucauld, élevée en pierres sèches, pierres jaunes et noires trouvées sur place, est faite pour résister au vent.
Une lumière ocrée tombe par une étroite fente sur une dalle formant autel. Au mur un crucifix très sobre; une sacoche touarègue en cuir ouvragé fait office de tabernacle.



24/11/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres